Les forges de Trignac se situent dans le département de Loire Atlantique sur la commune de Trignac à proximité de la ville de Saint Nazaire. L'usine a été édifiée sur les bordsde la rivière le Brivet en 1879.
C'est une unité de production d’acier « hors sol » alimentée en matières premières par mer et fluviale.
Habituellement, on installait les usines métallurgiques directement sur le lieu d’extraction des minerais et non sur le lieu de consommation de l’acier. Suite à la guerre de 1870 et l'annexion de l'alsace et la lorraine, de nouveaux sites d'exploitation minier ont été recherchés. Avec eux de nouveaux débouchés commerciaux ont été également trouvé.
L'usine de Trignac avait avant tout vocation un débouché commercial a la mine de minerai de Segré. Sa création en bordure de Loire possède de nombreux atouts.
L'usine a produit notamment des rails pour le chemin de fer ainsi que pour le métro parisien.
Elle était spécialisée dans de l'acier de qualité.
A l'origine, l'entreprise occupait 32 h puis un agrandissement d'environ 30 h a été effectué. Aujourd'hui, il en reste actuellement environ 10 hectares.
Les forges se sont construites sur une zone marécageuse qui a demandé de gros travaux et un gros effort financier pour pouvoir en établir les fondations.
Un endroit atypique !
Extrait article de journal de 1894
A quelques kilomètres du Croisic, de Pouliguen, de Pornichet, s'étend une vaste plaine tourbeuse de quinze mille hectares environ, connue dans ce pays sous le nom de La Brière. C'est à l'extrémité de ce véritable désert, à deux lieues de Saint-Nazaire, que furent construites, il y a une quinzaine d'années, les Forges de Trignac. L'idée qui présidait à cette entreprise était juste d'une part, la proximité d'importantes mines de fer, l'extrême facilité de faire venir par mer les minerais espagnols et les houilles de toutes provenances d'autre part, la presque certitude d'écouler les produits fabriqués, tant dans les vastes chantiers de constructions maritimes de Nantes, Saint-Nazaire que dans les usines de toute la Bretagne, la Vendée, les Charentes, enfin dans toute une contrée agricole et industrielle, presque totalement dépourvue de grosses forges. On installa donc de hauts fourneaux pour fabriquer la fonte, une aciérie Bessemer, des trains de laminoirs pour fabriquer la tôle et les barres marchandes, et enfin un atelier de puddlage afin de préparer le fer brut.
Les Forges
Une usine au bord de l'eau