UNE USINE CONSTRUITE SUR DE BONS RAILS

 

L'histoire des forges c'est construit par le biais d'un imaginaire tenace en lien avec celui des chantiers navales de Saint Nazaire. Pendant très longtemps, et encore aujourd'hui, on associe, à tort, la création de l'usine de Trignac en prolongement des chantiers navales. Cet imaginaire reste tenace et est encore largement répendu notamment par le biais par le livre de Marthe BARBANCE intitulé "Saint Nazaire". 

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Extrait du livre de Marthe BARBANCE de 1948 intitulé "Saint Nazaire", page 393.

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"Produire sur place les aciers et les tôles utilisés par les constructions navales parut souhaitable, et c'est pourquoi une usine métallurgique s'établit à Saint-Nazaire auprès des chantiers de la Compagnie Transatlantique et de la Loire." 

 

L'usine n'a pas été créée pour la construction des tôles pour les bateaux mais pour la construction de rails. 

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A l'origine se sont quatre usines qui sont construires a la même époque sur  le littoral atlantique : Beaucaire, Le Boucau, Trignac et Isbergues. Très espacées à dessein, elles présentent entre elles les analogies d’avoir été toutes quatre construites pour la fabrication de rails par le procédé Bessemer.

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​EXTRAIT ARTICLE SUPPLÉMENT A LA COTE DE LA BOURSE ET DE LA BANQUE DU 28 OCTOBRE 1903

 

« Elle était principalement outillée au début pour la fabrication des rails et des fers marchands, mais peu à peu elle fut spécialisée à la production des fers pour constructions navales, et surtout des tôles. Dans ce but, l’aciérie Martin fut développée en 1900 et le chiffre des ventes des tôles représente aujourd’hui près de la moitié du chiffre d’affaires total. Cette orientation nouvelle était nécessitée par le constant développement de l’industrie métallurgique dans le département de Meurthe et Moselle et par l’invasion de ses produits sur tous les marchés français. Les puissants établissements de Lorraine, situés en effet sur le minerai qu’ils possèdent en abondance et peuvent extraire à très bon marché — 2 à 3 francs la tonne — arrivent pour les laminés courants à des prix de revient qui détient toute concurrence de la part des entreprises situées sur les côtes comme Trignac, et dont les approvisionnements en minerai espagnol sont peu économiques. Par contre la pureté de ce dernier minerai permet d’obtenir par le procédé Martin des aciers doux de qualité, propres à la fabrication des tôles de navires. »

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L'associaiton selon laquelle les forges viendrait des chantiers navales vient souvent du fait de la participation des chantiers navals dans le capital de la nouvelle entreprise en 1889.

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Il est donc important de remettre en contexte les faits historiques qui permettent aujourd'hui de savoir exactement comment les forges se sont créées et se sont développer.